Quelles chaussures pour faire le pèlerinage vers Compostelle ?
Notre avis :
Les veilles idées ont la vie dure (porter des chaussures hautes, en cuir bien épais, et qui font bien mal aux pieds...).
La meilleure paire de chaussures est celle dans laquelle vous aurez l'impression d'être dans des pantoufles...Cela dit, si vous n'avez pas encore de chaussures de randonnée, que vous n'avez aucun problème du style ancienne entorse ou d'autres soucis du genre, alors prenez une paire de chaussures basses (centre de la photo), mais également un paire de sandales de randonnée (à gauche sur la photo). En effet, il faudra de toute façon vous délasser un peu les pieds le soir une fois arrivé à l'étape. Vous ferez d'une pierre deux coups...cette paire de sandales vous servira également la journée quand vous serez sur des chemins peu accidentés ( bitume, calcaire concassé, plats...et il y en a beaucoup avant d'arriver à Saint-Jacques de Composqtelle, aussi bien en France qu'en Espagne...). Avec des sandales, adieu les ampoules...Sachez que certains pèlerins ne portent plus que des sandales de ce type, pour tout le pèlerinage ! (il en existe avec l'extrémité fermée.)
Mise en garde
Il faut tout de même être attentif à l'environnement. On ne porte pas des sandales sur n'importe quel terrain. En dehors du risque d'entorse sur des terrains accidentés, à certains endroits, principalement dans les forêts ou les hautes herbes et de mai à octobre pour la période où l'on est le plus exposé, quand la température se situe entre 10 et 25 degrés, il y a le risque d'être piqué (en fait on dit mordu) par une tique.
Ca ne serait pas très grave, sauf que la tique est porteuse de la bactérie (Borrelia) pouvant déclencher la maladie de Lyme. Chaque année plusieurs milliers de cas sont signalés en France.
Alors certes, ça n'est "que" 84 cas pour 100 000 habitants. Mais comme ça n'arrive pas qu'aux autres...soyez vigilant(e)s.
Plus d'informations sur le site santé publique
Pour en savoir plus et choisir ses chaussures de randonnée pour faire Compostelle :
Le choix est avant tout une affaire personnelle et aussi d'époque de départ. En France, sur les GR, et par exemple sur le GR65, voie du Puy-en-Velay, même s'il y a quelques grimpettes mémorables, le terrain est rarement accidenté au point de réclamer des chaussures de haute montagne. En France ou en Espagne, comme sur le camino Frances, il y a 70% de chemins "plats" (même quand ça monte) cela peut-être du calcaire concassé ou de la terre battue , quelques très rares chemins très pierreux et au moins 20% d'asphalte ...Le Chemin du nord (le Camino del norte ) est du même genre, et bien sûr quelques étapes avec des montées. Mais en aucun cas cela peut s'apparenter à de la haute montagne...Ce sont des chemins "aménagés". On ne marche pas au milieu des pierres !
Bien sûr, il y a forcément quelques passages difficiles (la montée à la sortie de Conques par exemple), ceux pierreux comme dans la montée (et surtout la descente) del Alto del Pardon après Cizur-Minor sur le Camino Frances. Quelques chemins de terre comme dans la montée vers O Cebreiro. Sauf sérieux problèmes de chevilles, il semble donc inutile de prendre des chaussures montantes (et même demi-montantes, la troisième sur la photo en début d'article) vu qu'elles sont à la fois plus lourdes, moins confortables et plus difficiles à supporter sur du plat que des chaussures basses qui laissent la cheville libre.
Beaucoup de pèlerins utilisent aujourd'hui des chaussures basses et n'ont aucun problème - D'un autre côté, il faut compter avec éventuellement la pluie et la boue à certains mois...Mais au final, ça n'est pas une chaussure demi-montante qui vous protègera de la pluie...En tout cas de l'humidité. Si vous êtes très inquiet(e), vous pouvez à la rigueur prendre des guêtres ? (prenez dans ce cas celles avec un fil d'acier qui passe sous la chaussure).
Bien sûr, en cas de terrain très boueux, une chaussure mi-montante est un peu plus "rassurante"...
Depuis des décennies, des pèlerins utilisent par milliers ces fameuses chaussures mi-montantes. D'ailleurs, il ont souvent été conseillés par des vendeurs qui n'ont pas voulu prendre le risque de déroger à la traditionnelle chaussure de grande randonnée...et puis, une telle paire de chaussures, ça fait sérieux ! Mais faut-il continuer à suivre "la troupe" ?
Il existe aujourd'hui d'excellentes chaussures de rando/treck basses que des randonneurs chevronnés ont largement éprouvées lors de leur pèlerinage sur plusieurs milliers de kilomètres vers Santiago de Compostela (ou sur d'autres grands chemins).
Faut-il, pour quelques passages difficiles ici ou là, prendre des chaussures mi-montantes , qui rappelons-le encore, sont moins confortables sur du plat que des chaussures basses, plus lourdes...et qui, sans parler du risque accru d'avoir des ampoules (les pieds chauffent un peu plus) vont gêner votre confort de marche le reste du temps ?
Sachez enfin, qu'il n'y a pas de bon ou mauvais type de chaussures au niveau du modèle, on peut très bien être à l'aise dans des chaussures mi-montantes, c'est avant tout une affaire de goût et de confort personnel... le seul critère c'est tout de même de prendre une vraie chaussure de randonnée parmi les quelques marques qui ont fait leur preuves...( Columbia, Lowa, Tecnica, Merell, Meindl, Newwport, Asolo, Salomon....(liste non exhaustive).
Quelques soit le type que vous choisirez, essayez-les absolument avec les chaussettes que vous emporterez. Le couple chaussettes/chaussures est souvent la clé d'une tranquillité côté bobos genre ampoules... ça
ne les empêche pas forcément, mais ça retire une cause possible....Et puis, vous risquez d'avoir des surprises au niveau confort si vous les avez essayées avec d'autres types de chaussettes...le pied peut bouger d'avantage, ou moins...
Si possible, essayez vos chaussures en fin de journée ou après une marche d'environ 45 mn. il faut toujours prendre une pointure au-dessus (certaines marques proposent même des tailles 3/4 du style 43 3/4...donc proche du 44) ça permet d'affiner encore mieux votre pointure si vous sentez que le 43 est trop petit et le 44 vraiment trop grand...(c'est rare, mais cela arrive...). Le pied gonfle pas mal après 20 ou 25 km... d'où l'intérêt de les essayer immédiatement après avoir marché un bon moment....
Pour aller plus loin, lisez un comparatif sur cet article du site Randonner Léger.
Choisir son matériel pour partir sur les chemins de Compostelle est sans cesse un compromis. Vous
n'avez droit qu'à une paire de chaussures...(et éventuellement une paire de sandales).
Si votre budget est limité, c'est dans les
chaussures (et les chaussettes) que vous devrez investir le plus. Vous trouverez un bon compromis dans la rubrique "multi-activité" sur le site internet du Vieux Campeur
du Chaussures-Compostelle -
Certains ont hésité, et n'ont pas voulu dépenser plus de 35 euros. Voici ce que çela peut donner après quelques centaines de kilomètres. Où est l'économie, si vous devez racheter une paire de chaussures après seulement 350 km ?....(sans compter qu'il faudra trouver LE magasin de chaussures....).
Pour terminer, certains marcheurs (rarement des débutants) sont des inconditionnels des sandales ( avec ou sans un protège pierres à l'avant...). Si vous vous lancez dans l'expérience, et que vous ne mettez pas de chaussettes, prévoyez alors de la crème réparatrice pieds très secs de Scholl, car la peau des talons sèche rapidement au fil des jours et vous risquez de voir apparaître des crevasses...
il faut aussi compter avec la météo suivant le mois de départ (et la durée). Des sandales dans la boue ou sous la pluie... Par contre entre juin et fin août (en Espagne), pourquoi pas...le rsique est limité.
Au sujet des sandales, lire l'excellent témoignage de Radio Camino qui a fait plus de 3000 km avec !